Mission à Ampamoha

C’est le projet raté de jumelage d’une école allemande avec une école malgache au mois de décembre 2014 qui a fait germer en nous l’idée d’œuvrer pour le Fokontany d’Ampamoha. L’EPP (Ecole Primaire Publique) d’Ampamoha à Anjozorobe a donc été proposée au mois de janvier 2015. Ainsi, Hyacinthe Rakotoharimanana y a été envoyé en reconnaissance le 7 Janvier 2015 pour y prendre des photos et mener différentes enquêtes sur la population et l’école. Le voyage de Hyacinthe Rakotoharimanana accompagné d’un collègue-ami a du être retardé de quelques jours à cause du passage du cyclone Chedza en cette période, mais a tout de même pu être effectué sans encombre quelques jours plus tard.

Anjozorobe

Le chemin vers Ampamoha passe obligatoirement par Anjozorobe. Voici quelques renseignements sur la commune d’Anjozorobe. Anjozorobe se trouve à 90 Km au Nord-Est d’Antananarivo sur la route nationale RN3 goudronnée en 1977. Elle abrite 24 Fokontany sur 512 Km² avec 24800 habitants, dont 7000 vivent au centre d’Anjozorobe. 80% de la population sont agriculteurs et éleveurs et les 20% restants sont commerçants ou autres.

 

Infrastructure à Anjozorobe :

  • Enseignement : 3 Lycées – 5 CEG (Collège d’Enseignement Général) – 38 EPP
  • Santé : 1CHD (Centres hospitaliers de district) – 2 CSB II (Centres de santé de base) – 2 CSB I
  • Sécurité : Poste avancé de la gendarmerie nationale
  • Doté d’eau et d’éléctricité
  • Pas d’aéroport
  • Doté de réseau téléphonique et Internet (Airtel)
  • Etablissement bancaire: BOA (Bank of Africa)

Le district d’Anjozorobe regroupe 18 communes

Le district d’Anjozorobe produit 9400 tonnes d’oignons par an, 65578 tonnes de riz par an, 9818 tonnes de haricots par an et des milliers de tonnes de légumes par an. La population se plaint du mauvais état des routes, rendant difficile l’acheminement des produits. Les collecteurs et les transporteurs dictent les prix des produits agricoles aux dépends des paysans vue la difficulté des voies de communication. Pour cette raison, les paysans obtiennent très peu de bénéfices, ce sont les transporteurs et les collecteurs qui profitent de la production à leur préjudice. Puis, seule la route qui mène vers Antananarivo est goudronnée, les autres routes menant vers les 17 communes restantes sont en très mauvais état. 

Jeudi est jour de marché à Anjozorobe et également jour et lieu de rencontres pour les populations environnantes. Les habitants d’Ampamoha viennent faire le marché à Anjozorobe, ils y achètent surtout des produits de première nécessité (sel, sucre, café, bougie, allumettes, viande, etc...) en prenant le camion, sinon en y allant à pied. Les malades et les femmes enceintes doivent être portés á dos d'homme jusqu’Anjozorobe s’il n’y a pas de voiture ou de charrettes. 

Route vers Ampamoha

Hyacinthe Rakotoharimanana (à gauche sur la photo) et son ami (à droite) en route vers Ampamoha.

Les photos prises par eux sont satisfaisantes malgré les mauvaises conditions climatiques. Cette pierre (photo de droite) indique le chemin vers Ampamoha et Antsahabe qui abrite les 2 hôtels Saha Forest Camp et Mananara Lodge. Nous avons tenu à publier ici cette photo prise au hasard mais qui nous a beaucoup fascinés car elle prouve que la région a bien réalisé son plan de développement pour devenir, ces dernières années, une région touristique. 

L’observation des différents animaux nocturnes est la principale attraction des touristes résidant dans ces hôtels d’Antsahabe. On y dénombre :

  • 9 espèces de primates, dont l’Indri indri ;
  • 74 espèces d’oiseaux ;
  • 26 espèces de micro-mammifères ;
  • 38 espèces d’amphibiens ;
  • 36 espèces de reptiles ;
  • 75 espèces de plantes orchidées.

Ces animaux vivent sur 52 000 ha dont 28 000 de forêt primaire. Cet endroit a été décrété aire naturelle protégée en décembre 2005. 

Les photos ci-dessus témoignent du mauvais état des routes non goudronnées menant vers les 17 communes dans le district d’Anjozorobe. L’emprunt de ces routes s’avère particulièrement difficile en saison de pluies. En plus des quelques véhicules des habitants, ce sont surtout les camions transportant du bois destiné à la vente au marché d’Andravoahangy (en général des camions Mercedes 4x4 de couleur verte) qui empruntent ces routes, et ce avec d’énormes difficultés, impliquant une grande compétence des chauffeurs pour éviter les accidents fréquents surtout en saison de pluies malgré la robustesse des camions. Hyacinthe Rakotoharimanana et son ami se sont heurtés au cours de leur mission à un camion accidenté sur une route particulièrement glissante, les routes n’ayant subi aucune amélioration depuis les années 80. Ampamoha se situe à 10 Km d’Anjozorobe, à 2 heures de marche rapide au minimum, les marchandises sur les épaules ou sur la tête. Nous pouvons facilement imaginer les grosses difficultés que tout ceci engendre.

 

La réparation des routes est un des principaux projets des habitants de cette région. Les efforts du régime de Marc Ravalomanana de réparer toutes les routes de Madagascar se sont heurtés à de vives critiques telles que « ny lalana angaha azo hohanina » (les routes ne se mangent pas). Les promesses de réhabilitation des routes sont nombreuses pendant les périodes de propagande mais ne sont jamais réalisées une fois le candidat élu. Or, c’est justement le mauvais état des routes qui est à l’origine du sous-développement de Madagascar. Car peu d’enseignants ou de médecins acceptent de travailler dans ces zones-là. La difficulté voire l’impossibilité d'écouler et de transporter les marchandises entraîne la pauvreté des campagnards. 

Le village d'Ampamoha

Le village d’Ampamoha est isolé en raison du mauvais état des routes. Il s’agit ci-dessus d’une photo aérienne du village d’Ampamoha entouré de deux ravins qui avaient servi auparavant de protection. A la fin des années 70, ces ravins ont été comblés et transformés en route pour voiture, et la porte de la ville avait été enlevée à l’instar de la porte du Rova d’Ambohimanga pour donner accès aux véhicules.

 

L’EPP d’Ampamoha se situe sur le côté gauche de la photo, en bordure de la route et à la périphérie du village.

 

A l’origine, la population d’Ampamoha s’était concentrée à l’intérieur du village, lequel s’est étendu peu à peu aux alentours et à la périphérie du village en raison de la croissance démographique (photo ci-dessous).

Les natifs de la fin des années 50 et 60 du village d´Ampamoha sont les personnes âgées, déjà grands-parents pour la plupart. Leurs descendants et familles ne vivent plus à Ampamoha mais commencent à occuper le village voisin d’Ambany Atsimo au Sud d’Ampamoha. Le côté Ouest est également bien peuplé, ainsi que le Nord où se dressent l’Eglise FPVM et les alentours. La partie nommée Andafy Atsinanana abrite elle aussi de nombreuses contrées. Ainsi que le sud du caveau d’Antsangamaro, contigu au village d’Ampamoha. Le village d’Ampamoha est donc entouré de nombreux autres villages. 

Les habitants d’Ampamoha sont pour la plupart agriculteurs et éleveurs. Le bois de coupe  est le mode de cuisson utilisé. Le charbon de bois y est produit et commercialisé à Antananarivo.

 

L’abattage d’un zébu par des membres du village est une des rares occasions de s'approvisionner en viandes sinon il faut se déplacer à Anjozorobe (10 km), les habitants achètent la viande soit en espèces soit en échange de riz pour ceux qui n’ont pas d’argent. Ceci est répertorié dans un cahier et l’acheteur peut payer la viande lorsqu’arrive le fararano (l’automne). Pour pouvoir consommer de la viande, il faut aller en acheter à Anjozorobe le jeudi. La viande est conservée sèche, sous forme de kitoza.

 

La culture du riz et du manioc est la plus répandue, ainsi que l’élevage bovin. L’élevage de poules a énormément régressé, probablement à cause de la présence supposée de kary ou chats sauvages dans le ravin et qui dévorent les jeunes poussins. Cependant, le nombre des charrettes de transport pour la période du fararano s’est accru depuis les années 80. Hormis le riz, les produits à consommer sur le plan local sont peu cultivés à cause du manque de débouchés. 

Dans les années 70-80, un seul habitant d’Ampamoha qui y est né et a travaillé à Antananarivo possédait une voiture Simca P60. De nos jours, plusieurs personnes à Ampamoha possèdent des voitures 4x4, comme on le voit sur la photo. Les 3 petites épiceries du village approvisionnent certes pour les denrées de première necessité, mais un tour à Anjozorobe est inévitable pour de plus grands achats. Nous pouvons constater sur la photo que certaines maisons sont en toit de chaume et d’autres en tôles, ces dernières étant considérées comme des propriétés de personnes aisées.

 

Une entreprise de taxi-motos exploitée par un habitant d’Ampamoha et faisant la navette entre Anjozorobe et Ampamoha, semblables à celles qui existent dans les pays africains et asiatiques est déjà mise en place.

 

A cause de l’absence du responsable, Hyacinthe Rakotoharimanana et son équipe n’ont malheureusement pas pu récolter des renseignements précis sur le Fokontany Ampamoha. Cependant, nos recherches sur internet ont été fructueuses et ont pu montrer que le Fokontany Ampamoha comptait 802 habitants selon les statistiques de 2007. Le Fokontany Ampamoha se situe dans la commune Ambongamarina dans le district Anjozorobe. 

La mission de Hyacinthe Rakotoharimanana était loin d’être facile du fait de la pluie battante et des mauvaises conditions climatiques aussi bien le jour que la nuit. C’est la raison pour laquelle peu de photos du village d’Ampamoha ont été prises et il n’existe aucune photo de la vie quotidienne des habitants, ni de la levée du drapeau tricolore à l’école. En plus, le panneau solaire pour le chargement de l’appareil photo a connu quelques pannes à cause du manque de rayons solaires. Le village d’Ampamoha ainsi que les villages environnants ne sont pas approvisionnés en électricité. Cependant, quelques habitants possèdent de petits panneaux solaires pour recharger les piles de leur radio ou leur téléphone portable même si le réseau y fait souvent défaut. La commercialisation des panneaux solaires par les commerçants chinois est de plus en plus répandue à Madagascar.

 

En Allemagne nous avons appris avec surprise l’existence de plus en plus répandue des panneaux solaires à Madagascar. HR n’ayant pas pensé à prendre des photos de panneaux solaires, nous étions obligés d’en chercher sur internet. Apparemment, la vulgarisation de petits panneaux solaires fait également partie de l’objectif de nombreux projets d’ONG œuvrant en Afrique

Depuis le 26.04.1996, le village d’Ampamoha est approvisionné en eau potable grâce à l’ONG FiKriFaMa. Nous voyons une grande jarre d’eau sur la photo de gauche. Elle a été remplie au lac aménagé à cet effet et qui se trouve à environ 2 km du village. Au fait, cette façon de conduire l’eau n’est pas nouvelle pour Ampamoha car déjà dans les années 1900, de l’eau était puisée puis canalisée vers de petits canaux comme au temps des romains en Italie. Mais cette eau était peu abondante et n’était potable qu’après avoir été ébouillantée. Le puits ne se trouvait pas loin, il n’y avait pas de château d’eau, l’eau coulait en permanence. 

Le village d’Ampamoha possède 3 pompes d’eau, dont une à l’EPP Ampamoha (photo). Il est à noter que bien que cette infrastructure soit déjà âgée de 20 ans, elle fonctionne encore parfaitement et est bien entretenue par les villageois qui en reconnaissent l’utilité extrême et en prennent bien soin. Ainsi ils ne manquent pas d’acheter les produits chimiques nécessaires au nettoyage de l’eau et à sa transformation en eau potable saine. 

Attributions de Hyacinthe Rakotoharimanana

Vous trouverez ci-dessus le questionnaire confié à Hyacinthe Rakotoharimanana pour l’accomplissement de sa mission. En plus de récolter les réponses à ces nombreuses questions auprès du Directeur de l’EPP Ampamoha, le rôle principal de Hyacinthe Rakotoharimanana fut également de prendre le plus de photos possible d’Anjozorobe, de la route, de l’école, des élèves et des enseignants, du village d’Ampamoha ainsi que du quotidien des villageois. Cette mission de Hyacinthe Rakotoharimanana et de son équipe n’est qu’une première étape, lorsque la décision de démarrer un projet à Ampamoha sera prise, l’étape suivante constituera à rassembler les villageois. 

EPP Ampamoha

Ci-dessous la photo de l’école qui comprend 2 salles de classe.

Auparavant, les enfants d’Ampamoha fréquentaient l’école d’Amboroihazo à plus d’une heure de marche aller, puis plus d’une heure de marche retour. L’EPP d’Ampamoha fut construite en 1979 par le Fokonolona uniquement, sans participation financière de l’Etat, mais ne fut utilisée qu’en 1982, date à laquelle elle a obtenu l’autorisation officielle. La lenteur de la bureaucratie à Madagascar constitue un des principaux freins à son développement.

 

Depuis cette date, l’EPP n’a jamais été fermée mais a sans cesse été fonctionnelle et bien fréquentée. Elle comprend les classes de la 12ème jusqu’en 7ème. Passé ce niveau, les élèves poursuivent leurs études à Anjozorobe.

 

Grâce au développement du village d’Ampamoha, la fréquentation de l’EPP n’est plus uniquement destinée aux enfants des habitants d’Ampamoha, mais 4 villages environnants y envoient également leurs enfants. Le plus éloigné est Mandriazaza situé à environ 3 km de l’école.

Sur la photo de gauche, le logement du directeur dont nous voyons la fille sur le seuil de la porte. Sur la photo de droite nous voyons derrière ces 4 personnes le bâtiment destiné au préscolaire prévu ouvrir pour cette année scolaire 2015-2016. Ces deux bâtiments (logement du directeur et bâtiment préscolaire) sont contigus. Seul le Directeur habite dans l’enceinte de l’école. En plus de ces bâtiments servant de logement et d’école, il existe également des maisons encore en construction, dont quelques-unes ont été ravagées par les cyclones avant même leur finition.

En regardant ces photos, nous sommes surpris par la tenue vestimentaire moderne des campagnards, notamment par le port de pantalon-jean. Selon entre autres Hyacinthe Rakotoharimanana, la raison en est la prolifération sur le marché de vêtements usagés et friperies en tous genres. 

Ces photos montrent l’ancien logement du Directeur, également détruit par les cyclones et pour lequel la demande de financement déposée auprès du gouvernement il y a 2 ans aux fins de réparation reste sans réponse jusqu’à présent.

La photo suivante indique une autre construction dont la raison de l’inachèvement est inconnue.

Ces 2 photos assez surprenantes ont été prises dans le but de montrer à la population en Allemagne les toilettes dans les campagnes malgaches. Les toilettes masculines et les toilettes féminines sont bien distinctes.

 

D’après les enquêtes menées par Hyacinthe Rakotoharimanana auprès des enseignants de l’EPP Ampamoha, l’école aurait obtenu la somme de 450.000Ar pour la caisse de l’école, le SEA, le FCL, pour les travaux de réparation et les fournitures scolaires. La somme étant encore insuffisante, il a fallu bien la gérer.

Nous voyons sur la photo ci-dessus les 2 salles de classe occupées respectivement par les classes T1-T2 et T3-T4-T5 avec leurs maîtres respectifs.

 

L’école est construite sur une superficie d’environ 2000 . L’âge minimum requis pour l’admission en T1 est de 5 ans.

  1. Le Directeur: Rakotoarimanana Jean Aimé, 39 ans, enseigne les T1 et T2, nous lui adressons nos chaleureux remerciements pour sa bienveillante coopération et pour avoir accepté de nous accorder cet entretien.
  2. Randriambolason Jean, 26 ans, professeur des écoles pour les classes T3, T4 et T5.

 

Ces 2 enseignants sont FRAM, c'est-à-dire que leur rémunération provient des parents d’élèves et non de l’Etat.

  • T1: 12 élèves
  • T2: 10 élèves
  • T3: 10 élèves
  • T4: 12 élèves
  • T5: 4 élèves

 

Le nombre total des élèves est donc de 48, dont 21 garçons et 27 filles. A la surprise des Allemands qui nous ont donné leur avis sur cette photo, les garçons et les filles sont enseignés ensemble sans aucune discrimination de sexe comme cela existe dans d’autres pays, privilégiant les garçons en leur réservant des études plus poussées. Le taux de passage en classe supérieure est de 90%.

Les langues d’apprentissage sont le Malgache et le Français. L’enseignement se passe du lundi au vendredi de 7h30 à 13h00. L’école ne possède pas de cantine, les élèves rentrent chez eux à la fin des cours quotidiens. Elle ne possède pas non plus de bibliothèque, mais elle utilise les manuels suivants :

  • livres d‘apprentissage
  • Curriculum
  • Nouveaux manuels

Sur la photo de droite, nous pouvons apercevoir une montre qui fonctionne avec des piles, moins onéreuse que les montres à remonter. Cet état de choses s’explique par le nombre croissant de marchandises importées de Chine vendues à Madagascar. Dans les années 80, les montres murales n’existaient pas encore, seuls les instituteurs portaient des montres-bracelet à leur poignet.

 

Selon le Directeur, voici les problèmes rencontrés par l’école pendant l’année scolaire 2014-2015 :

  • Manque de moyens de communication
  • Taux élevé d’absentéisme
  • Infrastructure déplorable dans le domaine du travail et du logement
  • Manque de matériel didactique
  • Insuffisance d’enseignants (un seul enseignant pour 2, voire 3 classes)
  • Exiguïté des salles de classe 

Ces différents posters et cartes didactiques accrochés au mur ont été distribués du temps du Président Marc Ravalomanana. C’est également à cette période que furent distribués les derniers kits scolaires.

 

Pendant les vacances scolaires, les enfants aident leurs parents aux travaux de champs et d’élevage.

 

La présente photo a surpris une allemande qui a fait la remarque suivante : « le fait de ne pas porter de chaussures à l’école n’est-il pas interdit chez vous à Madagascar ?»

Comme dans toutes les EPP, les élèves paient l’inscription en début d’année scolaire. En plus de cela, il faut s’acquitter du salaire des maîtres payés par le FRAM (Association de parents d’élèves), déterminés à l’avance lors de la réunion des parents d’élèves puis se poser la question de savoir si la rémunération se fera en espèces ou en nature, à savoir en échange de riz. Le paiement se fait ensuite au cours de l’année scolaire, sauf pour quelques parents d’élèves qui font exception en payant leur dû au début de l’année scolaire. Par ailleurs, l’école reçoit tous les ans le soutien des zanaka am-pielezana, les anciens qui ont grandi dans ce village mais qui vivent à l’heure actuelle et dans la prospérité, en ville. Cependant, le montant de leur aide est loin de satisfaire à tous les besoins.

Selon les dires du Directeur, l’école est approvisionnée en eau potable mais pas en électricité. Elle possédait auparavant un jardin. L’école dispense des cours de gymnastique, mais n’a pas de discipline sportive spécifique qui la distingue particulièrement des autres écoles. Les tournois sportifs facultatifs organisés par l’école reçoivent peu de participants. De nombreux jeunes ayant fréquenté l’EPP Ampamoha sont actuellement étudiants à l’Université d’Antananarivo. 

Conclusion

A cause de sa situation excentrique, le village d’Ampamoha souffre de l’isolement. Les routes sont en mauvais état, l’acheminement des denrées est difficile, le programme d’équipement inexistant, tout cela facilite la tâche des collecteurs profiteurs. Il faut parcourir de longues distances pour avoir recours à des soins médicaux et à des études poussées.

 

Avant d’octroyer une assistance financière au village d’Ampamoha, il nous paraît utile de commencer par une enquête détaillée préliminaire sur leurs besoins urgents. Nous avions pu constater plus haut que, à l’exemple de la borne-fontaine pour l’approvisionnement en eau potable, les habitants prennent soin des biens publics lorsqu’ils en reconnaissent l’extrême nécessité.

 

Une réflexion approfondie préalable sur la gestion financière et sur les rapports financiers serait primordiale si on veut aider le village d’Ampamoha car le personnel est restreint et peu de parents d’élèves osent prendre des responsabilités. Ce village recherche donc, sans excessive ambition, des formules de mise en valeur progressive et efficace, avec notre appui et notre bonne volonté.

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